Ginette_Baudin_Minnie_Moustache
La poupée Barbie, 50 ans de rêves plastiques
Le 9 mars 1959, la société Mattel présentait à la
Foire aux jouets de New York une poupée qui allait faire parler d’elle
: Barbie. Avec ses formes féminines et son look de mannequin, ce jouet
n’avait rien des poupons proposés jusque-là aux petites filles.
Cela lui a valu un succès immédiat mais aussi des réactions
parfois vives : 'Pas de poupée putain' aux Galeries Lafayette, s’écrie
ainsi une responsable de ce magasin en 1962.
Alors qu’elle fête ce mois-ci
ses 50 ans, Barbie n’est toujours pas une poupée comme les autres.
Il s’en vend une toutes les 3 secondes sur la planète,
3 million par an en France, selon le fabriquant qui affirme qu’elle reste
le jouet le plus vendu au monde, même si les ventes chutent depuis 8 ans.
Plus qu’une poupée, c’est
un objet culte, prisé par les collectionneurs, détesté
par des féministes qui lui reprochent d’être un modèle
de femme futile
uniquement préoccupée par une consommation ostentatoire, critiqué
par des médecins qui l’accusent d’inciter à la maigreur
par ses mensurations impossibles.
Certains parents refusent toujours de
l’offrir à leurs enfants. Faut-il donc brûler Barbie ou lui
souhaiter longue vie, en rappelant qu’il ne s’agit que
d’un jouet ?
Emmanuelle Daviet a interrogé des collectionneurs, des spécialistes du jouet, des sociologues, des médecins psychiatres ou chirurgiens esthétiques sur l’étonnante symbolique de cette célèbre poupée quinquagénaire.